reprendre le cours de sa vie suite au coronavirus
Je suis une femme qui ne sait pas vivre autrement que de vivre en effectuant plusieurs journée en 24h. Je ne sais pas mettre mon cerveau et mon corps au ralenti. Du matin au soir, je remue. Mes journées sont rythmées entre les tâches ménagères, l'éducation de mon fils, les rendez-vous, le travail et le blog. Je mène ce quotidien seule en essayant de faire au mieux.
Lorsque le confinement fut annoncé en mars 2020, ma vie rythmée et organisée fut mise en pause. A moi, la vie d'une maman au foyer. Tour à tour, j'ai enchaîné les rôles de maîtresse, de cantinière, d'animatrice, de ménagère, d'infirmière, de secrétaire.... Mais j'avais le temps de le faire... Enfin !
Mon Dieu que c'était bon. Pour la première fois en 5 ans (âge de mon fils) j'ai pris le temps d'apprécier mes moments en famille et les choses simples. Ce confinement, je l'ai vécu comme un cadeau. J'ai finalement découvert mon fils ! Je me suis centrée sur lui. J'avais tout mon temps pour cela.
Mais, ce sentiment est devenu ambivalent au fil des jours. J'étais heureuse à la maison avec mon enfant. Cependant, il me manquait quelque chose... Ce manque se traduisis par un besoin de retrouver une vie sociale et de me sentir utile pour des personnes autres que celles présentes dans mon propre foyer. J'avais à la fois peur de remettre un pied au sein de la "vie extérieur" à cause du covid et en même temps, j'avais ce besoin de retrouver ma vie "d'avant" covid pour mon bien-être mental.
Concernant, le ressenti de mon fils. Il en était de même. Au fil des jours, je l'entendais me demander la présence de ses amis et de sa famille de plus en plus régulièrement. Les derniers jours de confinement, il me demandait inlassablement quand est ce qu'il allait retrouver son école. Il me demandait également si j'allais toujours rester à la maison. Pour lui, ce n’était pas normal, il n'avait pas l'habitude de me savoir à la maison. Selon ces dires : " tout était bizarre".
Cette situation a engendré la chance d'être enfin en famille 24 heures sur 24. Mais elle a aussi crée un état anxiogyène car, nous avions perdu tout nos repères
Comment faire face lorsque le jour de la reprise va sonner ?
A la vue du protocole sanitaire que l'école de mon fils devait mettre en place, j'ai pâli. Beaucoup de contraintes et de restrictions allaient s'offrir à lui. Je lui ai tout expliqué, j'ai échangé avec son institutrice sur de nombreux détails... Elle m'apprit notamment qu'elle n'accueillais que trois enfants dans sa classe. Je dois bien avouer que cela me soulagea.
Et puis, je devais reprendre le travail, mes employeurs s'impatientaient et j'avais ce besoin de reprendre mon poste. La décision fut donc prise que je reprendrais le travail le 1 er juin et que mon fils reprendra l'école le 2 juin à raison de 2 jours par semaine.
Cela fait maintenant 3 semaines que nous avons repris partiellement notre vie "d'avant" covid. Pour le moment, tout va pour le mieux, l'organisation se met en place. Nous retrouvons un moral beaucoup plus gai, plus dynamique et nous nous retrouvons le soir avec bonheur pour nous raconter le déroulement de nos journées.
Cette vie d'aujourd'hui n'est, en aucun cas similaire à celle d'avant coronavirus, mais c'est un nouveau rythme qui nous permet de vaquer chacun à nos occupations pour le bien-être de tous.